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05 juillet 2007

Ouverts la nuit... ,

… les yeux. Quatrième nuit d’insomnie, ou cinquième, je ne sais même plus. Je tourne dans ma grotte. Bouquins, radio, bouquins, radio. Je me recouche, bouquin. J’éteins. Je m’enveloppe dans mes couvertures. Ma tête bourdonne. J’ai chaud, je me lève. Bouquin. Je m’habille, je vais dehors. Le ciel est bouché, il fait humide. Le village est silencieux, éclairé par les lampadaires oranges, qui le colorent de mystère et d’ennui. Je rentre. Une cigarette. La radio ne fonctionne pas bien. Je la fais taire. Les soucis, l’incertitude. L’envie de dormir. Bizarrement, le silence n’est pas pesant. Il me rassure. Me prend en charge. Je m’y plonge et je songe. Je quitte ce lieu. Je m’évade. Les bois, l’autoroute, les parkings, les collines. Je reviens vite. Le songe s’en va. Quelqu’un me souffle à l’oreille : « vis ». Je cherche ce quelqu’un. Personne. Seulement moi. Je veux dormir, je vais dormir. Cigarette. Tout à l’heure j’ai un rendez vous. A neuf heures. J’y serai. Silence, les yeux ouverts.